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jeudi 20 novembre 2014

Carte d'assuré, big brother est t'il malade ?

Première étape vers le dossier électronique, la carte d’assuré. Elle a été diffusée dès janvier 2010 et est nécessaire pour bénéficier des prestations à charge de l’assurance. Au format carte de crédit, le sésame de la santé est doté d’une puce contenant toutes les données administratives du patient. Le nouveau numéro AVS à 13 chiffres sert d’identificateur de chaque patient. Les démarches administratives entre prestataires de soins et assureurs doivent s’en trouver simplifiées.

Et les autres données, plus sensibles, comme le groupe sanguin, les allergies, les médications ou les transplantations? “Elles sont facultatives, et leur accès est strictement réglementé. Les patients seront libres de demander que l’on ajoute ou efface des données. La carte est un outil pour la sécurité du patient, qui pourra, seul, décider d’en autoriser l’accès. Elle renforcera aussi ses droits”, estime Adrian Schmid.

Avec cette puce, la carte devient une carte de stockage des données médicales. Le problème est qu’elle n’aura cette fonction que de 2010 à 2015, jusqu’à l’introduction du dossier électronique, où elle ne servira alors plus que comme clé d’accès aux données stockées chez les prestataires de soin.

carte LAMal

Mais comment fonctionnent ces machines ?

C’est pour cette raison que les médecins contestent ce support de stockage, limité et peu fiable, et que la protection des données, à Berne, déconseille pour le moment d’y inscrire des données sensibles. En attendant, elle aura coûté aux assureurs qui la fournissent plus de 23 millions de francs.

“Pourquoi, dès lors, ne pas utiliser la carte Covercard, utilisée en pharmacie par plus de cinq millions d’assurés?” demande Anne-Marie Bollier, de l’Organisation suisse des patients. Les pharmaciens n’y semblent pas opposés. “Les pharmacies suisses ont dix ans d’expérience avec cette carte à piste magnétique, confirme Marcel Mesnil, secrétaire général de pharmaSuisse, la Société suisse des pharmaciens. Ils ont tout le savoir-faire nécessaire pour anticiper et assurer la mise en oeuvre des évolutions de la société.”

On l’aura compris, la sérénité n’est pas de mise, d’autant que la cybersanté devrait aussi faire tomber les tours d’ivoire des médecins. “C’est inévitable et très souhaitable! s’exclame Antoine Geissbühler. Aujourd’hui, on assiste à une prise de pouvoir du patient sur sa santé, et c’est très bien. Il est beaucoup plus informé qu’avant. L’heure est au vrai dialogue, à l’engagement et à l’autonomisation du patient. Cela dit, la relation 


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1)http://www.frc.ch/articles/les-nouvelles-technologies-au-service-de-la-medecine/
2) http://www.bag.admin.ch/themen/krankenversicherung/07060/index.html?lang=fr



>>> Auteur: Angelo Riviello



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